L’époque Gallo-Romaine
L’époque Médiéval
Il y avait, et cela est une certitude, une maladrerie fondée par Guillaume de Prunelé vers 1200 et un château situé à l’ouest du bourg, sur un emplacement, dénommé les “Essarts” occupé par les écoles actuelles.
Mais aucun plan, dessin ou vestige n’ayant été retrouvé, sa silhouette nous demeure totalement inconnue. On ignore même à quelle époque il fut bâti. Une seule certitude, c’est sur les ruines de sa chapelle que fut élevée au milieu du XII° Siècle, la première église paroissiale.
Après la guerre de Cent Ans, le village se dota de murailles et de trois portes fortifiées pour se protéger. Les fossés d’alors forment aujourd’hui le “Tour de ville”. De nombreux fiefs relevaient de la seigneurie d’Autruy : la Porte, la Courtellerie, la Sénéchaussée, les Vergers, le Portau, la Censive de St Martin de Nigelles.
Bien des seigneurs se succédèrent sur ce domaine. Le premier d’entre eux est mentionné en 1180.
Plus tard, au milieu du XVI° Siècle, Autruy est la propriété d’une vieille famille connue depuis 1286, les De Bomez, avant d’être achetée en 1580 par la famille Disquebeuf. En 1616, les nouveaux acquéreurs sont René de Prunelé (dont l’un des ancêtres combattit en 1266 aux cotés de Charles D’Anjou), seigneur de la Porte et son épouse, Marie Riollé. Ce sont ensuite François le Secq, trésorier général et conseiller du Roi,et Damien de Martel, lieutenant-général des armes navales de France qui, en 1655 et 1658, choisirent de résider ici. C’est l’un de ses descendants, Jean-Charles Elizabeth de Martel, qui deviendra maire d’Autruy en 1865.
Quelques dates jalonnent la petite histoire du développement d’Autruy sur Juine, qui comme toutes les petites communes, connut des transformations dues le plus souvent au développement des biens d’équipements :
– Etablissement d’une compagnie de sapeur pompier en 1844
– Déplacement de l’ancien cimetière qui ceinturait primitivement l’église en 1855
– Inauguration d’une école de filles en 1861 et construction d’une école de garçons en 1901…
Des catastrophes furent bien sûr rapportées.
On apprend ainsi qu’une importante mortalité du cheptelest constatée en 1743 et que le clocher s’est effondré en 1747 écrasant deux femmes dans sa chute.
Un fait naturel est il insolite ou rarissime, il est fort heureusement aussitôt consigné dans un compte rendu du conseil municipal.
Qui pourrait en effet imaginer que du 10 au 13 janvier 1841, suite à la fonte des neiges, il se soit formé dans le village une nappe d’eau d’une demi lieue de long et de 2.30 mètres de haut qui submergea tous les jardins jusqu’aux chaperons des murs.